Pendant plusieurs années, Joséphine Mbayo a constaté que les habitants de son camp de réfugiés se battaient pour accéder à l’eau potable. Dans ce camp, il y avait en effet une seule pompe d’eau manuelle pour tout le monde. Une pompe auprès de laquelle les gens faisaient la queue dès 4 heures du matin. Selon Mme Mbayo, réfugiée venu tout droit du la République démocratique du Congo, ce calvaire dure depuis plusieurs années !

Fort heureusement, la Banque Africaine de Développement est intervenu pour changer la vie des 17 000 réfugiés du camp de Tongogara. Cette institution économique, a en effet décidé d’installer dans ce camp plusieurs autres points d’accès à l’eau, sous forme de puits et de systèmes d’irrigation.

Ainsi, les dix sections composant le camp de réfugiés de Tongogara se sont vues dotées de cinq puits, alimentés grâce à des panneaux solaires. Ces puits sont en mesure de pomper 28 000 litres d’eau par heure !

De l’eau disponible en permanence !

Mme Joséphine Mbayo a déclaré à ce propos : « Maintenant, c’est facile, nous avons de l’eau en permanence. L’eau est disponible tout au long de la journée. Nous sommes très satisfaits de ce nouveau dispositif d’alimentation en eau. ».

En plus de l’eau courante qui coulait désormais à flot, 132 lampes solaires ont été installées un peu partout dans le camp. Près des points d’eau, des projecteurs ont également été placés. Ceci a permis la création d’une liberté de mouvement nocturne qui n’était pas possible autrefois. L’intérêt de cette démarche était également de garder les animaux de la région (notamment les éléphants) à distance. L’éclairage fut bénéfique également pour l’activité économique du camp, puisque les magasins ont pu rester ouverts plus longtemps.

Pour les femmes du camp, qui devaient autrefois attendre pendant plusieurs heures avant d’accéder à l’eau courante, ce projet a ouvert de nouvelles perspectives. Mme Mbayo a déclaré à ce propos : « Cette conduite d’eau nous permet de nous occuper de nos jardins [communautaires] car, maintenant, l’eau est disponible. Nous pouvons cultiver des légumes et du maïs et produire une alimentation saine et équilibrée pour nos familles. Au lieu de haricots tous les jours, je peux maintenant manger des légumes et du maïs frais de nos jardins. »

L’impact s’est également vu sur le revenu des habitants du camp de Tongogara. Joséphine Mayo est passée par exemple de 5 à 75 dollars par mois de revenu mensuel, puisqu’elle peut désormais vendre son surplus de légumes et de récoltes au marché du camp.

De l’avis de LIFE ONG, la Banque Africaine de Développement et les autres institutions économiques africaines du même calibre ont une grande responsabilité dans l’amélioration des conditions de vie des habitants de pays africains souffrant de précarité. Pour cet organisme, le projet du camp de Tongogara ne doit être qu’un pas parmi tant d’autres. La volonté doit également venir des Etats africains qui doivent prendre conscience de l’importance du développement humain pour leur croissance de manière globale.