Selon un rapport de l’OMS, le nombre de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement est estimé à 2,2 milliards. Malgré une amélioration de l’accès à l’eau et aux toilettes ces dernières années, force est de constater que le problème persiste toujours. Quelles sont les solutions proposées pour relever ce défi ? La réponse dans la suite.

Accès à l’eau potable : état des lieux

Depuis 2000, plusieurs rapports des organismes onusiens ont démontré que le nombre de personnes qui ont des difficultés à s’approvisionner en eau potable a sensiblement diminué. Cela est dû, en grande partie, à l’atteinte des objectifs de l’OMD (millénaire pour le développement) concernant l’eau potable en 2010. En effet, à cette date, 89% de la population mondiale avait accès à des sources d’eau potable, grâce à la mise en place de réseaux d’eau, forages et puits. Cela dit, de l’avis de Life ONG, cette amélioration ne s’applique pas à toutes les régions. On parle notamment de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, où le nombre de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable a augmenté.

Aux origines du problème d’accès à l’eau potable

Les causes qui font que 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement sont assez bien documentées. Il s’agit, d’abord, de la concentration des populations dans des zones spécifiques, qui a naturellement mené à l’épuisement de leurs ressources naturelles, ce qui les oblige à aller chercher l’eau dans des zones reculées. Les besoins en eau ont donc logiquement augmenté avec l’accroissement démographique. L’agriculture, l’industrie et les ménages, soit les trois secteurs les plus consommateurs d’eau, ont aujourd’hui des besoins croissants. En outre, le problème d’accès à l’eau est aussi dû à l’exploitation abusive, et aux nouveaux usages de la terre. N’oublions pas aussi le gaspillage, les fuites et les raccordements illégaux.

Accès à l’eau : le rôle de la science

La question se pose quant aux moyens de fournir l’eau potable aux populations les plus vulnérables. Avant d’y répondre, notons que la quantité totale d’eau sur terre est estimée à environ 326 millions de kilomètres cubes, soit la même quantité qu’elle contenait à sa formation. On peut donc penser qu’il est possible d’étancher la soif de toute la population mondiale. Mais force est de constater que ce n’est pas du tout le cas actuellement. En effet, dans certains pays d’Afrique de l’est, l’approvisionnement en eau potable est toujours un défi de taille. C’est précisément à ce niveau que la science peut apporter sa pierre à l’édifice, à travers des solutions intégratives pour le développement durable : études sur les changements de quantité d’eau transportée par les rivières, prédiction des grandes sécheresses, meilleure compréhension du fonctionnement des systèmes fluviaux, traitement des eaux souillées…

Par ailleurs, il ne faut pas négliger l’impact du changement climatique sur l’approvisionnement en eau potable. Il faut savoir que les changements dans la durée et la répartition des précipitations au fil des saisons ont des effets néfastes sur les conditions de vie des populations. Cela se traduit par plus de déplacements de ces dernières, ce qui influence la quantité d’eau disponible.