Gérer l’épargne publique selon une orientation prédéfinie, voilà tout l’objet des Organismes de placements collectifs (OPC), des dispositifs financiers mis en place par des sociétés agréées. Autrement dit, il s’agit de portefeuilles collectifs dont la gestion incombe à des professionnels de la finance. Le point sur le sujet avec Bertrand Boillon.

OPC : de quoi parle-t-on ?

Dans un OPC, les sommes investies se transforment en actions ou en parts qui reflètent la valeur du portefeuille de manière continue. Celle-ci est exprimée par la division de la valeur globale de l’actif net de l’OPC par le nombre de ses actions ou de ses parts. C’est ce qu’on appelle une « valeur liquidative ». Généralement, les OPC agissent dans un marché spécifique. Il peut s’agir d’actions françaises ou d’obligations internationales. Mais ce n’est pas toujours le cas.  En effet, certains OPC adoptent une gestion dite diversifiée et proposent des prix de parts assez accessibles.

Les différents types d’OPC

Il existe principalement deux types d’OPC, à savoir les OPCVM (organismes de placement collectif investis en valeurs mobilière) et OPCI (organismes de placement collectif immobiliers). Voyons tout cela en détail.

Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)

On désigne les OPCVM comme étant des fonds d’investissement coordonnés. Cela veut dire qu’ils obéissent à des règles spécifiques, harmonisées au niveau européen. Les OPCVM sont déclinés en SICAV (Sociétés d’Investissement à Capital Variable) et FCP (Fonds Communs de Placement), les deux ayant un fonctionnement identique, bien que de nature différente. Il faut également savoir que les OPCVM peuvent être investis sous plusieurs formes : obligations, actions, titres monétaires… Ils peuvent aussi être consacrés au capital investissement ou encore diversifiés.

Organisme de placement collectif immobilier (OPCI)

A la jonction des SCPI et des OPCVM, les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) combinent l’exposition à l’immobilier physique, liquidité, fiscalité et accessibilité. Concrètement, la part d’immobilier dans le fonds représente entre 60 à 90%, alors que le reste peut être composé d’instruments financiers, d’actions, de parts d’OPC de droit étranger, ou encore de parts ou actions d’OPCVM.

OPC : avantages et frais

Le gros avantage des OPC est qu’ils permettent aux particuliers, qui n’ont pas forcément de connaissances pointues en finance, de se placer sur ce marché sans qu’ils n’aient à sélectionner eux-mêmes des actifs financiers ou immobiliers. En outre, investir dans un OPC a un ticket d’entrée relativement faible pour accéder à un fonds qui comporte plusieurs actifs, ce qui permet de diversifier ses avoirs. Justement, parlons de frais… A ce niveau, il faut savoir que les OPCVM gérés de manière active ont des frais plus élevés que les OPCVM gérés passivement (ETF, trackers…). Concrètement, il faut compter 2% du capital en frais de gestion annuel pour un OPCVM géré de manière active, contre 0,1 à 0,5% pour les ETF. En ce qui concerne les OPCI, les droits d’entrée peuvent facilement atteindre les 8% du capital investi initialement, en plus de frais de gestion annuels qui varient entre 1,5 et 4,5%.