Les violences sexuelles sont au cœur des actualités. Leur nombre a en effet considérablement augmenté au cours de la crise de la Covid-19, notamment au moment des confinements. Le Conseil œcuménique des Églises (COE) met tout en œuvre pour combattre ces sévices tout comme les autres formes d’injustice.

Un symposium réunissant les principales organisations confessionnelles

Le symposium annuel portant sur le rôle de la religion et des organisations confessionnelles dans les affaires internationales s’est récemment tenu en ligne, Covid-19 oblige, pour la septième édition. L’événement était organisé par le Conseil œcuménique des Églises (COE), le Conseil général de l’Église et la Société de l’Église méthodiste unie, l’Alliance ACT, la Soka Gakkai International (SGI), le Secours islamique, l’Église adventiste du septième jour, United Religions Initiative, ONU Femmes et le FNUAP.

Les participants avaient pour objectif de faire avancer le débat sur l’équité, l’égalité des sexes ainsi que la justice. A cette occasion, il a été rappelé que les cas de violence sexuelle, ainsi que les autres formes d’injustices, avaient enregistré une hausse alarmante au cours de la crise sanitaire inhérente au Covid-19.

Les échanges portant sur l’injustice et les violences sexuelles

Au cours des discussions, les participants ont mis en lumière la nécessité de créer une coalition religieuse avec de fortes relations entre les communautés. Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes, a ainsi déclaré que «nous aurons besoin les uns des autres pendant ces années à venir, car il y a beaucoup d’orphelins, beaucoup de veuves, beaucoup de familles brisées».

De son côté, Ib Petersen, Directeur exécutif adjoint pour la gestion du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a rappelé qu’il est capital que les organisations soutiennent l’accessibilité aux services de santé sexuelle et reproductive. Leurs actions permettent de réduire le risque de violence sexiste par une approche approfondie des comportements violents et/ou discriminatoires.

En plein cœur d’une crise sans précédent, les participants ont longuement échangé quant à l’égalité des sexes, mise à mal par plusieurs facteurs, culturels, traditionnels ou par une mauvaise interprétation des textes religieux. La Secrétaire général de l’Alliance ACT, Rudelmar Bueno de Faria, a ainsi insisté sur la nécessité « de travailler avec les chefs religieux et les décideurs pour promouvoir une approche religieuse transformatrice qui remodèle les structures et les organisations afin de favoriser la justice entre les sexes ».

Cette rencontre a permis de tirer la sonnette d’alarme notamment pour la situation des femmes et des filles pour qui la pandémie a des effets dévastateurs.