La contraception masculine existe bel et bien et sa technique principale est la vasectomie ! Bien qu’interdite par la première loi de bioéthique parue en 1994, celle-ci fut progressivement autorisée en 2001, mais toujours dans un cadre légal strict. Cette autorisation a rendu cette pratique populaire, puisqu’on est passé de 1 000 vasectomies par jour à 10 000 huit ans plus tard.

Cette progression est confirmée par l’urologue Vincent Hupertant, qui confirme qu’il opérait aux alentours de 2 vasectomies par mois en 2014, avant de passer à 25 par mois en 2021. Ce spécialiste de la contraception masculine confirme également qu’au niveau national le nombre de vasectomies est passé de 4 8000 par an en 2017 à 10 000 un an plus tard, soit une croissance annuelle de plus de 50%.

Selon lui, il s’agit d’une croissance qui a des motivations sociétales ! Il affirme ainsi que 80% de ces patients viennent parce qu’ils ont deux enfants ou plus et qu’ils souhaitent dispenser leurs conjointes de prendre une pilule, surtout après la quarantaine.

Jean Pierre Giolitto, un autre urologue spécialiste indique que malgré que le nombre de vasectomie ait sensiblement augmenté, une large partie d’hommes est toujours réticente à l’idée d’en faire, préférant se contenter de moyens de protection « classiques », tels que le port d’un préservatif. La raison de cette réticence est due au manque de communication énorme qui entoure cette pratique.

Sur internet ou dans les médias, très peu de fois ce sujet est abordé. Cela laisse planer beaucoup de doutes qui poussent même les plus fervents défenseurs de la contraception masculine à revoir leur position.

L’aspect financier joue lui aussi un rôle important dans cette réticence, puisque la sécurité sociale ne couvre qu’une partie minime des frais engagés pour une opération de vasectomie.