Les trottinettes électriques rencontrent aujourd’hui un franc succès, surtout dans les grandes agglomérations. Elles permettent en effet, selon l’avis de WegoBoard, de se déplacer plus facilement, plus rapidement et surtout de manière plus écologique. Il est toutefois important de respecter certaines règles d’utilisation afin de circuler en toute sécurité. Mais le succès a bien souvent un revers et certaines dérives pointent le bout de leur nez, à l’image des « Juicers ». Qui sont-ils ? Quels sont les risques de cette pratique ? Explications.
Les « Juicers », pour une recharge décriée des trottinettes
Les grandes villes de l’Hexagone ont vu se multiplier le nombre de trottinettes électriques, une solution de mobilité douce qui présente de nombreux avantages. Les modèles se sont fortement diversifiés et on a par ailleurs assisté à une augmentation de la flotte de trottinettes électriques en autopartage et en libre-service.
Ce système a toutefois fait émerger un phénomène fortement décrié : la recharge sauvage par des « Juicers » qui utilisent pour cela des générateurs à essence. En effet, pour que ces trottinettes puissent être utilisées en permanence, il est nécessaire que leur batterie soit au maximum rechargée…
Cette pratique va totalement à l’encontre des règles de sécurité, les « Juicers » procédant le plus souvent dans des tunnels, ce qui augmente le risque d’incendie. Mais surtout, les générateurs à essence génèrent beaucoup de pollution, un autre point antinomique avec les trottinettes électriques.
Rappelons que pour recharger une trottinette électrique, il convient de la ramener chez soi ou dans un hangar puis d’utiliser un appareil de recharge agréé et officiel fourni par le constructeur. Il faut alors en moyenne 4 heures pour procéder à la recharge.
De nombreuses vidéos, devenues virales, sont publiées sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette pratique dangereuse.
Un créneau ultra lucratif
Les « Juicers » ont rapidement profité de l’engouement suscité par les trottinettes électriques. Plus ils rechargent, plus ils gagnent de l’argent. En effet, ils peuvent toucher entre 5 et 10 euros par trottinette rechargée (selon la difficulté à récupérer la trottinette ou selon le niveau de batterie rechargée).
Une activité qui semble rentable et qui explique l’étendue de ce phénomène. Un « Juicer » parisien qui opère aux alentours de la gare de Lyon a ainsi déclaré avoir perçu pas moins de 5 100 euros au cours des quatre derniers mois, tandis que sa facture d’électricité n’a augmenté que de seulement 10 euros… Il a ainsi décidé d’acquérir une vingtaine de chargeurs et de devenir « Juicer » en complément de son activité professionnelle « officielle ».
Face au besoin majeur de recharger les trottinettes électriques, certaines sociétés, comme Lime, ont embauché en France et font également appel à des indépendants.
Les « Juicers » sont aujourd’hui massivement pointés du doigt par la communauté et les élus. Des mesures devraient très rapidement venir encadrer cette activité afin qu’elle soit réalisée dans des conditions de sécurité optimale.