Coup de tonnerre à Genève ! Des promoteurs immobiliers ont été arrêtés pour corruption et enrichissement illicite, une affaire qui secoue le secteur immobilier et promet de faire grand bruit. Le point avec Carlos de Matos du Groupe Saint-Germain !

Corruption à Genève : le marché immobilier sous enquête

Le marché immobilier du canton de Genève est secoué par des révélations explosives… D’après le « Matin Dimanche », une trentaine de professionnels de la promotion et de la construction sont visés par la justice pour des soupçons de « corruption privée » et d’autres infractions. Les accusations portent sur des transactions douteuses où des commissions astronomiques, dépassant le million de francs, auraient été versées lors de la vente de villas de luxe. Cette affaire, qui a commencé à Vésenaz début 2020, jette une ombre sur tout le secteur immobilier genevois.

Un propriétaire découvre l’arnaque

Monsieur L. découvre avec stupeur que sa villa en construction est à l’abandon, les artisans n’étant plus payés depuis des mois. Au cœur de ce désastre, l’entreprise générale NEGG SA, responsable de plusieurs chantiers laissés en suspens. Une enquête judiciaire est lancée, notamment après les plaintes d’autres propriétaires floués, et révèle des transactions pour le moins suspectes entre NEGG et une société de promotion immobilière, l’Agence A. Cette dernière est accusée d’être à l’origine de ces ventes qui posent problème…

L’enquête révèle aussi des honoraires d’un montant de plus de 1,2 millions de francs suisses, qui auraient été versés par NEGG à l’Agence A pour trois villas à Vésenaz, sans que ces sommes n’apparaissent sur les contrats de vente. Et il semblerait, à en croire Monsieur L., que ces montants soient à l’origine de l’arrêt des chantiers.

L’escalade des pratiques douteuses

Face aux autorités judiciaires, les dirigeants de NEGG ont tenté de justifier ces versements colossaux comme des « frais nécessaires » pour obtenir des contrats. Ils auraient délibérément sous-estimé leurs offres pour remporter les appels d’offres, se retrouvant finalement incapables de terminer les chantiers faute de fonds. Caroline Schumacher, avocate de l’ex-patron de NEGG, critique l’escalade des paiements entre entreprises générales et promoteurs, qu’elle estime responsable de la ruine de son client. NEGG a fait faillite en 2021, abandonnant des villas inachevées et des acheteurs frustrés.

Incarcération de deux dirigeants de l’Agence A

Deux dirigeants de l’Agence A., brièvement incarcérés, nient en bloc les accusations. Selon eux, les sommes perçues étaient parfaitement légitimes, justifiant les risques et le travail fourni. Ils assurent que tout était transparent pour les banques et dûment déclaré aux impôts. Ils restent présumés innocents. Depuis les premières révélations, l’enquête a pris une ampleur inédite, touchant une trentaine de projets immobiliers et impliquant plus de 30 professionnels accusés de « corruption privée ». Sans surprise, ce scandale a secoué le marché immobilier genevois, en cela qu’il a (enfin ?) mis en lumière une pratique controversée de versement de commissions entre acteurs du secteur pour l’obtention de contrats. Par conséquent, des voix s’élèvent désormais pour pousser vers plus de transparence et de régulation, alors que les victimes continuent de mener une lutte acharnée pour obtenir réparation.