Les véhicules d’occasion sont en pleine croissance : début 2019, près d’1,9 millions de véhicules de seconde main ont été immatriculés. Sur la même période en 2021, 200 000 voitures supplémentaires ont été enregistrées. Selon l’avis de Prestige Cars, la pandémie mondiale de Covid-19 a fortement impacté ce marché. Nous vous expliquons pourquoi dans cet article.

Le point sur le marché de l’occasion dans le monde

La cote des voitures d’occasion a littéralement explosé au cours des derniers mois, et ce, dans le monde entier : France, Royaume-Uni, Allemagne, Etats-Unis… Un phénomène qui étonne les professionnels puisqu’en temps normal, lorsqu’un véhicule prend de l’âge, son prix tend tout logiquement à diminuer. Toutefois, on assiste actuellement à une inversion de cette tendance, avec une hausse des prix, notamment aux Etats-Unis où le prix moyen des véhicules d’occasion a enregistré des records historiques en avril 2021 (+17 points).

Cette hausse de prix a tendance à inquiéter les économistes qui y voient les prémices d’une inflation plus générale et même potentiellement d’une crise pour les plus pessimistes. Il faut dire que le marché des véhicules d’occasion tient aujourd’hui une place de plus en plus importante dans l’économie d’un pays. Pour rappel, le marché du neuf, qui représentait près de 7 % des ventes auprès des particuliers, n’est plus que de 3%.

L’impact insoupçonné du Covid-19 sur le marché des voitures d’occasion

La pandémie mondiale du Covid-19, avec ses strictes mesures sanitaires et confinements, ont conduit de nombreux Français à s’interroger sur leur mode de vie. On a ainsi assisté à de nombreux changements professionnels ou déménagements, les Français souhaitant bénéficier d’un cadre de vie plus agréable avec un extérieur. C’est pourquoi la plupart d’entre eux ont dû acquérir un véhicule supplémentaire, même de manière transitoire, afin de démarrer leur nouvelle vie à la campagne. Il en est de même pour les citadins qui ont privilégié la voiture aux transports en commun.

Autre point à souligner : l’épargne des Français a enregistré des records. Certains ont ainsi voulu se faire plaisir en investissant dans une voiture ancienne par exemple.

Un marché des véhicules neufs en souffrance

Le Covid-19 a par ailleurs fortement impacté le marché des voitures neuves. En effet, les constructeurs ont vu leur activité freinée ou même totalement arrêtée, entraînant de lourdes pertes de production pendant plusieurs mois. Face aux délais fortement rallongés, les consommateurs ont eu tendance à se tourner vers les véhicules d’occasion, qui présentent l’avantage d’une part d’afficher des tarifs plus attractifs et, d’autre part, d’avoir des disponibilités quasi-immédiates.

En outre, on assiste actuellement à une pénurie de semi-conducteurs, un phénomène qui aggrave encore plus les tensions du marché du neuf et qui pourrait exacerber l’attractivité de celui de l’occasion. Les professionnels estiment que cette configuration pourrait durer au minimum une année. Selon eux, malgré des prix pour l’instant stables en France, la demande ne cesse de croître et près de 6 millions de voitures d’occasion pourraient être immatriculées au cours de cette année. Un record.