Les kinésithérapeutes ne sont pas assez nombreux en France, c’est un fait. C’est notamment le cas en Indre-et-Loire, où les délais de rendez-vous s’allongent de plus en plus. Avec seulement 800 kinés en activité, dont 680 exercent en libéral, l’Indre-et-Loire vit un manque criant de ces professionnels.

L’allongement des délais de rendez-vous se fait sentir

De l’avis d’Europe Eduss, la France ne forme pas assez de kinésithérapeutes. C’est ce qui explique la pénurie, notamment en Indre-et-Loire, un département dans lequel la population professionnelle est plus ou moins stable. Aujourd’hui, pour respecter le numérus clausus, on ne forme que 60 à 90 kinés à l’école universitaire d’Orléans, pour ne prendre que cet exemple. De plus, la pandémie a fait exploser la demande pour les kinés, ce qui explique l’allongement des délais de rendez-vous. Pour ne rien arranger, plusieurs kinés en Indre-et-Loire ont refusé de se faire vacciner, dont 3 ont même cessé leur activité.

Le kiné est libre de s’installer où il veut

En France, un kinésithérapeute est libre de s’installer où il veut, ce qui explique l’existence de zones sous tension. Toutefois, certaines aides à l’installation ont été mises en place pour encourager l’installation de masso-kinésithérapeutes dans les zones qui souffrent d’un gros manque. A la clé, des sommes pouvant aller jusqu’à 49 000 euros pour créer un cabinet (sur 5 ans). De plus, en raison de la congestion des villes, beaucoup de kinés ne se déplacent plus à domicile chez les patients. Et parce qu’il y a manque de kinés, ceux en activité croule sous les demandes et les consultations, ce qui peut mener à des situations d’épuisement professionnel. Aujourd’hui, certains kinésithérapeutes en sont à un stade où ils ne prennent plus de patients en raison de la fatigue professionnelle. Du coup, il n’est pas rare de devoir attendre 4 mois pour avoir un rendez-vous.