Karima Delli, eurodéputée, estime qu’il n’est pas surprenant que les États-Unis aient mis en place une politique de protectionnisme en faveur du « made in USA ». Selon elle, l’Europe devrait prendre exemple sur cette approche, notamment dans le secteur automobile qui constitue l’un des leviers économiques les plus importants de l’Hexagone.
Interdiction des voitures thermiques : selon Karima Delli, il faut protéger l’industrie auto en Europe
Lors d’un entretien récent avec l’eurodéputé Karima Delli, présidente de la commission des transports et du tourisme, il a été question du vote décisif du 14 février dernier qui a conduit au bannissement des véhicules thermiques neufs en Europe à partir de 2035. Bien que la question des carburants synthétiques fasse encore débat, la transition vers l’électrification semble désormais inévitable, compte tenu de l’engagement des constructeurs dans cette direction. Cependant, pour assurer une transition en douceur, Karima Delli a souligné l’importance d’un « Buy European Act » pour protéger et promouvoir l’industrie automobile européenne. Alors que l’Allemagne a changé d’avis depuis la mi-février et que les opposants à l’interdiction du thermique font entendre leur voix, il est essentiel d’accompagner les constructeurs et les citoyens dans cette transition.
Union Européenne : la transition vers une voiture écologique soulève un débat houleux
L’importance de la transition vers une voiture plus écologique et zéro émission est un sujet brûlant en Europe. Le principal parti politique européen, le PPE, prône une réduction de 90 % des émissions de CO2, en avançant que le chiffre de 100 % est trop élevé et risque de déstabiliser l’industrie automobile. Cependant, l’eurodéputé Karima Delli soutient que cette position est en décalage avec l’industrie automobile elle-même, qui est prête à embrasser cette transition vers une voiture plus propre et écologique. Elle estime que le PPE fait le jeu de la concurrence, notamment de la voiture électrique chinoise qui prendra de plus en plus de place en Europe. Delli souligne également que la fenêtre de tir pour que l’Europe prenne l’avant-garde de cette nouvelle industrie est maintenant, et que le calendrier proposé pour atteindre un taux de zéro émission est juste et approprié. Selon elle, il est crucial que la voiture de demain en Europe soit non seulement zéro émission, mais aussi « made in Europe » et accessible à tous, ce qui nécessite un accompagnement de l’industrie et un calendrier bien défini.
La transition écologique est inévitable !
De l’avis de Prestige cars, il faut relocaliser les productions nécessaires pour la voiture électrique en Europe. L’entreprise pense que cela permettrait de développer des alternatives au lithium-ion et d’utiliser des matériaux disponibles sur le continent. Elle souligne également l’importance d’une politique industrielle d’économie circulaire pour encourager la relocalisation en Europe. Un avis partagé par Karima Delli qui rejette l’idée que cette transition écologique tue l’industrie automobile, mais plutôt le dumping social pratiqué par certains pays. La députée souligne également l’importance des infrastructures pour la voiture électrique, mais rappelle que cette technologie ne résoudra pas tous les problèmes de mobilité. Ainsi, la relocalisation de la production de la voiture électrique en Europe semble être une réponse adéquate aux enjeux de l’industrie automobile, à condition d’être combinée à une politique industrielle cohérente et à des investissements dans les infrastructures nécessaires.