L’innovation est la marque des métiers de l’automobile et de la mobilité. Des métiers par définition multiples, allant du commerce de véhicules aux services aux automobiles, en passant par la distribution de carburants et de nouvelles énergies, la réparation et le recyclage, entre autres. Et cette innovation, naturellement, crée un besoin à la fois en main d’œuvre et en formation. Le point sur le sujet avec Nexteer avis.
La cinquième branche professionnelle économique en France
Vous ne le saviez peut-être pas, les services de l’automobile sont l’une des branches qui créent le plus d’emplois en France, couvrant un large panel de métiers, allant de la commercialisation au recyclage des véhicules (voitures, camions, motos et vélos). Dans les faits, il s’agit de la 5e branche professionnelle économique en France. Du coup, elle connaît des difficultés de recrutement qui en deviennent préoccupantes. A ce propos, le directeur de l’animation territoriale de Mobilians, Joan Gobit, explique : « C’était le sujet essentiel de préoccupation en 2022 pour les entreprises. En 2023, c’est encore le cas, juste derrière les préoccupations de la crise énergétique ».
Dans le détail, la forte tension en termes d’emploi concerne principalement 4 métiers, à savoir la carrosserie et la peinture, le dépannage remorquage, le contrôle technique et l’enseignement à la conduite. Depuis 2014, la branche crée continuellement des emplois, particulièrement dans les secteurs du commerce et de la réparation automobiles (28 000 emplois de plus). Il est également utile de noter que les métiers de l’automobile évoluent, notamment celui de vendeur en concession automobile : « Dans le commerce du véhicule neuf, la façon de commercialiser et de présenter le produit à un client va évoluer avec la digitalisation. On ne vendra plus une voiture comme on le fait aujourd’hui. Il y aura moins d’offres physiques dans les showrooms », souligne Joan Gobit.
Un dynamisme qui ne se dément pas
« Cela fait sept années consécutives que les effectifs en formation dans notre branche professionnelle sont en constante augmentation. Dans le Grand-Est, nous avons 6 368 jeunes formés au CAP jusqu’au BTS ; auxquels il faut ajouter nos diplômes de branche, c’est-à-dire le titre à finalité professionnel et le certificat de qualification professionnelle. La bonne nouvelle pour la rentrée : la région Grand-Est a progressé dans cette branche de 9 % en alternance ». C’est le constat fait par Sylvie Albrecht, la responsable territoriale Grand-Est de l’Association Nationale pour la Formation Automobile (ANFA), qui souligne le dynamisme exceptionnel de la branche.
A l’instar de l’apprentissage, les métiers de l’automobile ont également changé d’image. Et puis il faut savoir que l’apprentissage est une véritable voie d’entrée aux métiers de l’automobile, avec un taux d’insertion de 64 %. Par ailleurs, la branche fait des efforts réels pour faire découvrir les divers métiers de l’automobile, auxquels on ne pense pas forcément. Pour rappel, la branche propose une vingtaine de métiers. Outre ceux liés à la mécanique, on en retrouve plusieurs en lien avec l’électricité et l’électronique.