Après deux ans d’arrêts, les professionnels de l’événementiel se retrouvent avec un calendrier plein ! Certains d’entre eux sont tellement sollicités qu’ils se retrouvent face à l’obligation de refuser du travail. Pour la plupart, le planning est bouclé jusqu’au mois d’août. Avec Théobald de Bentzmann, on fait un tour d’horizon de ce domaine d’activité et du dynamisme qu’il connaît aujourd’hui.

Evénementiel : un dynamisme apparent

Pour cette saison estivale, tous les indicateurs sont au vert quand on parle d’événementiel. Nous assistons à l’organisation d’un très grand nombre de mariages, d’anniversaires… Photographes, traiteurs, DJ’s, tous les profils sont sollicités. Beaucoup d’entre eux sont même surbookés pour les prochains mois. Interrogés à propos de leur activité, certains de ces profils affirment recevoir trois fois plus de demandes comparativement à 2019. Une tendance que le syndicat des activités de l’événementiel qualifie de « tendance générale positive ».

En réaction à cette reprise frénétique, le traiteur toulousain Sylvère Démoulin déclare : « Les deux ans d’inactivité ont généré un report et ce report, on le vit à plein maintenant. Avec les beaux jours, chacun y va de son congrès, de sa réception de famille, de son mariage. On refuse du travail : on est pleins jusqu’à fin août ».

Une confiance retrouvée

Comme l’a signalé Mr Démoulin, ce rythme frénétique de l’événementiel est justifié par le report des événements à cause de la Covid-19. C’est comme si on demandait à ce secteur de passer soudainement de 0 à 100 km/h. Laetitia, une tentiste établie près de Montpellier le confirme. Elle précise notamment que c’est à partir de mars 2022 que l’activité a repris de plus belle. Cela coïncide avec la période où le port du masque n’était plus obligatoire. Elle ajoute : « On a le sentiment que sur fin mai/juin/juillet, on a une concentration d’événements pour assurer la tenue de son événement dans les meilleures conditions possibles : sans masque, sans restriction, sans jauge, sans couvre-feu. ».

Rester sur ses gardes

Forcément, avec ces fêtes retrouvées, hôtes et convives sont ravis. Antoine est DJ, il raconte cette belle anecdote, vécue lors du 1er mariage de sa saison il y a quelques semaines.

Pour certains professionnels de l’événementiel, il faut tout de même rester sur ses gardes. C’est le cas notamment d’Antoine. Ce DJ professionnel qui reçoit le triple des demandes en comparaison avec 2019 estime que la pandémie de la Covid-19 a mis en exergue une certaine volatilité de la filière de l’événementiel. Il précise à ce propos : « On conserve notre trésorerie au maximum pour faire face à d’éventuelles nouvelles vagues. C’est une revanche, mais on ne fait que reconstituer la trésorerie qu’on a perdu tous ces mois. ».

Quelles sont les perspectives ?

Pour l’automne prochain, les professionnels de l’événementiel aimeraient savoir s’ils pourront travailler dans des conditions normales. À cet effet, les syndicats concernés aimeraient rencontrer les autorités gouvernementales. Cédric Angelone, président du syndicat des activités événementielles, explique : « On appelle à des réunions sereines, sans pression, des réunions de travail qui anticipent l’automne prochain pour qu’on ne vive plus jamais ça ».