Votre peau est très sèche et fragile ? Elle est couverte de squames et devient plus rude au toucher ? Si à cela s’ajoutent des démangeaisons permanentes et douloureuses, alors votre peau présente les symptômes d’une peau à tendance atopique et elle nécessite dans ce cas des soins d’hygiène appropriés.
Définition d’une peau atopique
Une peau atopique est un type de peau particulièrement fragile. Aussi connue sous le terme scientifique de ‘’dermatite atopique’’ ou ‘’eczéma atopique’’, elle se caractérise par une sensibilité accrue et une sécheresse cutanée, ce qui la rend plus vulnérable aux substances irritantes et aux différents allergènes de l’environnement.

peau-atopique
La maladie se manifeste habituellement dès l’âge de trois mois chez le nourrisson et évolue par alternance de poussées inflammatoires et de périodes de rémission. Selon les enfants, elle peut s’étendre sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Il faut souligner que dans la plupart des cas, la peau atopique s’améliore puis disparaît totalement avant l’âge de 5 ans. Mais parfois, du fait de certaines complications (virus de l’herpès ou infection bactérienne cutanée), elle peut persister pendant de longues périodes jusqu’à l’âge adulte.
Aujourd’hui, cette pathologie est devenue un problème de santé publique, surtout dans les pays industrialisés. En France, le nombre de personnes atteintes a augmenté depuis ces 30 dernières années en raison de la pollution, de l’hygiène excessive, du mode de vie urbain et contemporain…
Les causes d’une peau atopique
La peau atopique est une pathologie souvent associée à des crises d’asthme et des rhinites allergiques. Selon les études familiales, le développement de cette pathologie serait donc dû à des facteurs de prédisposition génétique. En effet, 50 à 70 % des personnes affectées ont leur père ou leur mère qui l’est aussi. Si les deux parents sont concernés, le risque pour l’enfant d’avoir la maladie est de 80 %, un pourcentage élevé.
Le facteur immunologique est le deuxième élément qui concourt à l’émergence de cette maladie. Autrement dit, l’individu développe une sensibilité accrue aux allergènes présents dans son environnement : pollens, produits moussants, poils d’animaux, poussières, tissus rêches, chaleur et certains aliments comme le miel, le fromage, les œufs, l’arachide, etc.
En parallèle, l’excès d’hygiène, la pollution, l’exposition au tabac, les grossesses tardives et bien d’autres éléments rendent la peau plus perméable aux allergènes.
Gare au stress ! Il est aussi reconnu comme un facteur aggravant pouvant provoquer à l’adolescence par exemple, des recrudescences d’eczéma atopique.
Comment reconnaître une peau atopique ?

peau atopique
Chez le petit enfant, la peau présente une sécheresse importante et développe généralement des gonflements ainsi que des plaques rouges accompagnées de démangeaisons qui l’empêchent de dormir. Lorsque les démangeaisons deviennent plus sévères, elles peuvent s’aggraver au frottement des parties touchées, ce qui provoquera par la suite des excoriations.
Dans certains cas, la dermatite atopique se manifeste par l’apparition de lésions cutanées, de suintements et de croûtes sèches. La peau devient très rêche et présente un aspect œdématié. Il peut également avoir des poussées inflammatoires suivies de phases d’accalmie pendant lesquelles la maladie disparaît totalement avant de réapparaître à la prochaine poussée.
Quelles sont les parties du corps atteintes ?
Chez le nourrisson de moins de 1 an, les lésions prédominent sur les zones charnues du visage (joue, front, menton), des bras et des jambes. Les plis derrière les oreilles laissent apparaître des fissures et le pli du cou est aussi parfois touché.
Chez l’enfant entre 1 et 2 ans, la dermatite atopique affecte principalement le cuir chevelu, les fesses, le cou, les plis des coudes et des genoux. Dans de rares cas, des rougeurs peuvent apparaître sur les paumes des mains, les plantes des pieds et le nez.
Chez l’adolescent et l’adulte, les lésions siègent préférentiellement au niveau des plis du cou et de flexion, sous les oreilles, les fesses… On peut aussi retrouver des plaques à ces endroits, mais surtout sur le cou et les mains.
Comment se fait le diagnostic ?
Le diagnostic de la peau atopique repose sur un examen clinique et un interrogatoire du médecin ou du dermatologue. Ce dernier en fonction de l’âge d’apparition de la maladie, l’aspect des lésions cutanées et leur localisation, l’importance des démangeaisons, la sécheresse de la peau… pourra déterminer qu’il s’agit d’une dermatite atopique.

eczema-atopique-diagnostic
Dans certaines situations particulières, des tests allergologiques peuvent s’avérer utiles. Il revient alors au médecin de réaliser 3 différents types de tests : test cutané ou ‘’prick test’’, test sanguin et test de provocation orale (TPO). Ces tests permettent d’identifier avec précision les agents allergènes à l’origine de la maladie.
Comment traiter une peau atopique ?
La prise en charge d’une peau atopique repose tout d’abord sur des soins locaux. Cependant, il existe deux grandes variétés de soins adaptés à ce type de peau : le traitement de fond et le traitement des poussées.
Le traitement de fond permet d’hydrater la peau en luttant contre la sécheresse cutanée, mais aussi de restaurer la fonction barrière de la peau. Il passe par l’usage régulier de crèmes hydratantes sur toute la surface cutanée.
Lors des phases de poussées inflammatoires, l’application d’un dermocorticoïde, d’une solution antiseptique, d’un immunomodulateur ou l’ingestion de tout autre comprimé adapté, aide à diminuer l’inflammation et l’intensité des démangeaisons. Le traitement des poussées permet ainsi de soulager le patient et de limiter le risque de surinfection.
Quelle crème pour une peau atopique ?

crème-eczema-dermatite-atopique
L’émollient est la crème idéale pour une peau atopique. Il s’agit d’une crème hydratante contre cette affection, chargée de réparer et de protéger la peau.
Son application sur celle-ci permet non seulement de réduire l’évaporation de l’eau de la peau, mais aussi d’empêcher la pénétration des allergènes déclencheurs. De plus, son emploi régulier guérit les poussées et permet de les espacer.
Les médecins recommandent généralement d’appliquer l’émollient au minimum une fois par jour, de préférence les soirs après le bain et davantage en cas de besoin sur les zones du corps touchées.