Il arrive un moment où les chevaux, compagnons de vie exceptionnels, vieillissent. Ce n’est pas vraiment une nouvelle. Mais à partir de quel âge sont-ils considérés comme vieux ? Quels soins spécifiques leur apporter pour prolonger leur bien-être ? Éléments de réponse !
A quel âge un cheval est-il considéré comme vieux ?
D’emblée, il faut savoir que l’âge auquel un cheval est perçu comme vieux varie énormément. Selon une étude menée par l’Université du Kentucky aux États-Unis, en collaboration avec la marque de nutriments Spillers, 47,7 % des propriétaires estiment que leur cheval est vieux. Cependant, cette perception dépend beaucoup des signes observés : la perte de capacités physiques, l’apparition de maladies liées à l’âge ou encore l’augmentation des poils gris. Pour 22,8 % des propriétaires, la vieillesse commence vers 20 ans, tandis que 14,1 % ne considèrent leur cheval âgé qu’à partir de 25 ans.
En réalité, chaque cheval vieillit à son propre rythme, en fonction de son état physique et mental. Certains chevaux de loisir, bien entretenus, peuvent rester actifs bien au-delà de leurs 20 ans. À l’inverse, des chevaux de sport intensif, soumis à des efforts prolongés, présentent souvent des signes d’usure dès 12 ou 15 ans. Pour Alisa Herbst, cheffe d’étude de ce projet, il est essentiel d’écouter son cheval. « Ils savent nous montrer quand ils veulent ralentir », explique-t-elle. À titre d’exemple, WG Rubins Nite, un cheval de dressage britannique, continue à performer à haut niveau à 19 ans grâce à un suivi rigoureux et adapté.
Des soins, de l’attention… bien accompagner un cheval âgé
Avec une espérance de vie moyenne de 20 à 35 ans, certains chevaux atteignent même les 50 ans, comme les robustes Percherons. Mais pour vieillir en bonne santé, des soins spécifiques doivent être mis en place.
Adapter les soins et la routine quotidienne
L’entretien d’un cheval âgé nécessite une attention particulière, et plus de 90 % des propriétaires interrogés dans l’étude ont modifié la routine de leurs équidés pour répondre à leurs besoins :
Alimentation adaptée
Un vieux cheval a souvent besoin d’un régime plus riche en minéraux et moins chargé en fibres difficiles à digérer. Les aliments complets spécialement conçus pour les chevaux âgés, comme les mashs tièdes, sont idéaux pour compenser une dentition affaiblie et éviter les troubles digestifs.
Activité physique modérée
Réduire les efforts intenses ne veut pas dire arrêter toute activité. Un entraînement régulier et doux permet de maintenir la masse musculaire et la mobilité.
Surveiller leur santé avec rigueur
Arthrose, maladies infectieuses, coliques… les affections liées à l’âge du cheval sont nombreuses. C’est notamment le cas de l’arthrose et de la boiterie par exemple, des signes fréquents qui nécessitent un suivi vétérinaire pour soulager la douleur et maintenir la qualité de vie. En outre, il faut savoir qu’environ 10 à 15 % des chevaux âgés succombent à des maladies infectieuses, surtout dans des environnements densément peuplés. D’où l’importance d’une vaccination à jour. De plus, comme le plébiscitent de nombreux internautes, certaines assurances comme Cavalassur propose une prise en charge du cheval âgé, ce qui est une véritable avancée en la matière !
Offrir une retraite adaptée
Là encore, l’âge de mise à la retraite dépend de chaque cheval. Si certains chevaux de loisir peuvent être montés jusqu’à 25 ou 30 ans, d’autres, comme les chevaux de course, nécessitent une réforme anticipée. Pour autant, la retraite ne doit pas signifier l’isolement. Les chevaux âgés bénéficient grandement d’une vie au pré, en troupeau, avec une alimentation adaptée. La transition doit se faire en douceur pour éviter stress et déprime. Une activité légère, comme des sorties occasionnelles, reste bénéfique pour leur moral et leur condition physique.