La réforme 100% Santé, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, a été lancée depuis le 1er janvier 2020 pour l’optique et le dentaire et depuis le 1er janvier 2021 pour l’audiologie. Si la plus grande partie de cette réforme est prise en charge par l’Assurance Maladie, il n’en reste pas moins que les complémentaires santé sont également amenées à y contribuer. APICIL, Alptis, MACIF, SPVIE Assurances, Harmonie Mutuelle… Toutes les mutuelles ont dû s’adapter à cette nouvelle réforme et certaines ont choisi de revoir le montant des cotisations afin de pallier le surcoût engendré. Le point dans cet article.
La prise en charge de la réforme du 100% Santé
La réforme 100 % Santé a pour objectif de supprimer le reste à charge sur les postes de dépenses santé onéreux. Elle concerne l’audiologie, l’optique ainsi que les soins dentaires. Les personnes avec des budgets limités pourront alors s’équiper et se soigner de manière correcte dans ces domaines.
Toutefois, cette réforme a des répercussions. De nombreuses études ont ainsi montré une augmentation des cotisations afin de répercuter le surcoût engendré, comme l’étude réalisée par l’association UFC-Que Choisir portant sur 500 contrats de mutuelle de 80 compagnies d’assurance. En effet, selon l’association, les tarifs des complémentaires santé auraient augmenté en moyenne de 5% en 2020 (+1% par rapport à l’année précédente).
Une augmentation des cotisations soulignée mais à tempérer
L’UFC-Que Choisir pointe notamment au cours de son enquête une augmentation inéquitable et des disparités entre les assureurs et même entre les assurés. Ainsi, certains ont vu leurs cotisations augmenter de 2%, tandis que d’autres sont à 10%, voire même 35%, d’augmentation !
Il est à ce jour difficile d’affirmer et de chiffrer de manière tangible ces hausses de cotisation. En effet, l’étude de l’UFC-Que Choisir porte sur un certain nombre de contrats, qui peut être considéré comme non-représentatif. C’est pourquoi il convient de patienter quelques mois afin de prendre connaissance des chiffres officiels de la DREES (la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) ou ceux de la Mutualité Française.
Quoi qu’il en soit, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un comité de suivi qui devrait se réunir tous les 6 mois afin notamment de s’assurer que les complémentaires santé intègrent la réforme du 100 % santé, et ce, dans leur budget habituel, c’est-à-dire sans augmentation tarifaire.