La cancel culture est de plus en plus présente sur Internet. Venue tout droit des Etats-Unis, cette tendance représente une dénonciation publique qui a pour objectif de faire disparaître une personne (ou un écrit, un spectacle…). Nouvelle censure, débat impossible, la cancel culture semble s’inscrire dans le cyber harcèlement au vu des dérives qu’elle a généré. Le point.

Utiliser la viralité d’Internet pour supprimer

S’il n’existe pas à proprement parler de définition, la cancel culture peut être expliquée comme étant le fait de rejeter quelqu’un ou une idée. Le terme « cancel » en anglais se traduit en effet par « supprimer », « éliminer », « retirer »… La chose est on ne peut plus claire. Cette tendance est appliquée à des organisations ou à des hommes que l’on souhaite voir tout simplement disparaître suite à un comportement ou des dires jugés inacceptables.

Et c’est là qu’intervient la viralité d’Internet : pour atteindre cet objectif de disparition, on fait appel à la communauté pour être soutenu en la faisant adhérer à des pseudos arguments sous peine d’être considéré comme complice…

Un frein à la liberté d’expression

Et c’est là que le bât blesse. En voulant à priori « libérer la parole », la cancel culture annihile le débat. Pire, elle tend à développer l’ostracisation et la délation. Le risque est alors que ce phénomène de « cancel » détruise des vies en se substituant ni plus ni moins à la justice.

Ces « nouveaux justiciers » du Web forcent à choisir un camp tout en boycottant les échanges permettant de voir la vérité. Cela peut aussi bien concerner une organisation qu’un individu, comme cela a par exemple été le cas du Professeur Gilles Freyer pointé violemment du doigt pour des propos « sexistes et homophobes » pour lesquels il a pourtant été blanchi suite à une enquête administrative. Ces affaires sont complexes car parfois “pilotée” par des organismes militants qui ne sont pas forcément très objectifs.

Conclusion : à l’heure des réseaux sociaux et de la rumeur publique, certaines idéologies cherchent à s’imposer, quitte à supprimer toute capacité de jugement chez le commun des mortels…