Il est difficile de parler d’urologie en France sans évoquer le nom d’Ady Steg. Grand professeur urologue et humaniste reconnu, celui-ci nous a subitement quitté à l’âge de 96 ans, laissant derrière lui un héritage scientifique et humanitaire conséquent. Retour sur son parcours avec l’un des médecins qu’il a le plus inspiré : le docteur Jean Pierre Giolitto.
Un parcours d’exception
Né le 27 janvier 1925, Ady Steg est arrivé en France avec sa famille à l’âge de 7 ans. Son intégration dans la société française s’est faite en toute aisance. Lui-même disait à ce propos : « les Gaulois étaient devenus mes ancêtres, et je vivais la même émotion que mes camarades avec Roland à Roncevaux, Charlemagne à Reims ou Jeanne d’Arc à Domrémy ».
Après avoir fait des études en médecine, Mr Steg s’est spécialisé dans l’urologie. Une spécialité peu répandue à l’époque et dont les experts se comptaient en France sur le bout des doigts. Durant ses années d’exercice il a non seulement pu aider un nombre incroyable de patients, mais il a également contribué par des travaux de recherche au développement de l’urologie comme spécialité médicale.
Un engagement social et associatif
En plus d’être un urologue reconnu, Ady Steg fut membre de la communauté juive de France. Une communauté en faveur de laquelle il s’est considérablement engagé pendant toute sa vie. Étant étudiant, il fut l’un des membres les plus influents de l’Union mondiale des étudiants juifs. Il a également occupé le poste de Président de l’Alliance Israélite universelle et du CRIF. De même, c’est à lui que l’on doit le succès du Centre Communautaire de Paris (l’ECUJE aujourd’hui).
Toutes ses responsabilités ont fait de Mr Steg une figure emblématique de la communauté juive mondiale et non seulement française. Par son engagement, il a prouvé que le parcours scientifique d’un médecin pouvait parfaitement se concilier avec des actions sociétales et humanitaires d’une grande envergure.