A l’heure où les crypto-monnaies ont le vent en poupe et qu’elles sont de plus en plus considérées comme un actif économique de confiance, plusieurs pays hésitent encore à les adopter. Ce n’est pas le cas du Maroc, qui pense déjà à créer une monnaie virtuelle 100 % marocaine : le e-dirham. Cette cryptomonnaie sera encadrée d’un point de vue institutionnel comme le confirme la MAP (Agence de presse marocaine).
Maroc : vers une dématérialisation des échanges économiques
Pour tirer un maximum de profit des nouvelles technologies et des nouveaux actifs économiques numériques, beaucoup de banques centrales souhaitent émettre une monnaie virtuelle, qui viendra compléter l’offre traditionnelle basée sur des devises traditionnelles.
Certaines banques centrales, comme celles de France et de Suède, ont même commencé à expérimenter la monnaie numérique de banque centrale (MDBC).
La Banque du Maroc (BAM), à elle aussi décidé de se joindre à ce mouvement. Ainsi, un comité institutionnel dédié au thème de la MDBC vient en effet d’être créé. Créé au niveau de la Banque centrale marocaine, ce comité a pour mission principale l’identification et l’analyse des avantages, mais aussi les risques d’une MDBC pour l’économie marocaine.
De l’avis d’Alex Trading, cette étude examinera aussi toutes les conséquences possibles d’une telle monnaie numérique sur la politique monétaire, la structure de l’intermédiation bancaire, la stabilité financière et le cadre juridique. La commission examinera également les mesures à prendre concernant l’évolution de l’utilisation des crypto-actifs au niveau national et international. Pour le journal, même si la mise en place d’une telle monnaie ne sera possible qu’à moyen ou long terme, il devient urgent de s’y préparer dès maintenant.
Il faudra toutefois s’armer de patience avant de pouvoir régler ses achats avec des « e-Dirhams ». « Dans le contexte actuel, et compte tenu des différentes réformes engagées par Bank Al-Maghrib, pour la promotion des moyens de paiement électroniques et la réduction du cash et dont l’impact ne pourra être évalué qu’à moyen terme, il serait prématuré d’envisager à court terme l’émission d’une monnaie numérique », a indiqué BAM dans un communiqué à la MAP.
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