Le diesel a beau avoir été chassé des catalogues des constructeurs neufs, mais force est de constater qu’il résiste plus que jamais dans l’univers de la seconde main ! En 2024, selon NGC-Data, il représentait encore près de 47 % des ventes d’occasion en France, loin devant l’essence, à 40 %, et très loin devant l’électrique ou les hybrides. Le contraste est saisissant entre cette abondance dans les petites annonces et la raréfaction du diesel dans les showrooms. Pour autant, faut-il encore acheter un diesel en 2025, ou tourne-t-on la page d’un carburant désormais encombrant ? Éléments de réponse avec Univers Motors !
Un choix pragmatique pour les gros rouleurs
Sur l’asphalte des longues distances, le diesel conserve des arguments de poids. Les mesures réalisées sur le dernier Volkswagen Tiguan montrent que ce type de motorisation reste imbattable sur autoroute. Le modèle 2.0 TDI 150 ch affiche une consommation de 7 l/100 km, contre 8,3 pour un Toyota RAV4 Hybride ou 8 litres pour la version hybride rechargeable du Tiguan lui-même. Pour ceux qui parcourent régulièrement la France, ou tractent fréquemment une remorque, le diesel reste la motorisation la plus cohérente. A cela s’ajoute un tarif à la pompe généralement inférieur au sans-plomb, avec un prix moyen de 1,66 € le litre contre 1,71 € pour le SP95-E10.
Ce profil d’usage long-courrier correspond encore à une large frange d’automobilistes, et tant que la voiture roule régulièrement sur de longues distances, les contraintes techniques du diesel, comme l’entretien du filtre à particules ou la gestion de l’AdBlue, restent largement supportables.
Une offre pléthorique, des prix attractifs…
L’autre grande force du diesel d’occasion en 2025, c’est sa disponibilité et son prix. Sur les sites d’annonces, les véhicules diesels restent plus nombreux que les essences, hors hybrides. Une abondance qui tire logiquement les tarifs vers le bas. Désormais, on peut souvent acquérir un diesel pour un prix inférieur à son équivalent essence, alors que la tendance était inverse sur le marché du neuf. Et les marges de négociation sont plus généreuses encore, ce qui peut séduire les acheteurs pragmatiques.
Autre facteur rassurant : les ZFE n’ont pas encore été aussi restrictives que prévu, et aucune n’a banni intégralement les diesels. La plupart tolèrent encore les véhicules Crit’Air 4 et parfois même Crit’Air 5. Autrement dit, une large majorité des diesels post-1997 reste autorisée à circuler dans les grandes agglomérations.
… Mais une image écornée et une revente incertaine
En dépit de tous ces arguments, choisir un diesel en 2025 n’est pas un acte anodin, et les tendances sont claires : la demande recule, les villes renforcent peu à peu leurs exigences environnementales, et les campagnes de communication martèlent le recul du « mazout ». Acheter un diesel aujourd’hui, c’est potentiellement s’exposer à des difficultés de revente demain, surtout si l’on réside en région parisienne, à Grenoble, Lyon ou Montpellier, où les règles se durcissent rapidement.
Ajoutons à cela des contraintes techniques spécifiques, car les diesels récents nécessitent l’usage d’AdBlue, un liquide qu’il faut recharger régulièrement. Ce système, censé réduire les émissions d’oxydes d’azote, est aussi devenu une source de pannes fréquentes. Quant au filtre à particules, il s’encrasse facilement lorsque le moteur n’atteint pas sa température optimale, c’est-à-dire lors de trajets courts répétés. Les petits rouleurs, ou les citadins purs, ont tout intérêt à se tourner vers d’autres types de motorisation.
Un agrément de conduite qui divise
Côté plaisir de conduite, le diesel suscite des avis contrastés. Son couple généreux à bas régime peut plaire à ceux qui cherchent de la reprise sans effort, mais son bruit, ses vibrations, et sa plage d’utilisation plus réduite par rapport à l’essence ou aux motorisations hybrides peuvent rebuter. Certains modèles comme la Clio 1.5 Blue dCi parviennent à contenir ces désagréments, mais l’agrément global n’égale pas toujours celui de leurs homologues à essence.