Récemment, la revue Nature Communication a publié une étude sur le rapport possible entre la grossesse, l’allaitement et la maladie du cancer du sein. Cette enquête a révélé des données importantes qui nous sommes résumées aujourd’hui par Eric Fallet.

Le déroulement des recherches

Les chercheurs ont tout d’abord procédé à la collecte d’échantillons de lait maternel de mamans allaitantes. Ensuite, ils ont prélevé des tissus mammaires de femmes non allaitantes et qui ont déjà fait une réduction mammaire. Après cette collecte, il y a eu la comparaison entre la composition des deux types de cellules mammaires, ainsi qu’une analyse des changements qu’ils subissent pendant la fabrication du lait par le sein.

Après ces analyses, il s’est avéré que les cellules du lait que les chercheurs croyaient mortes étaient en fait bien vivantes. Pour les scientifiques responsables de cette étude, il s’agit d’une avancée majeure, car ils vont enfin pouvoir étudier les changements que connaissent les tissus mammaires pendant la lactation et déterminer si certaines caractéristiques de ces tissus peuvent indiquer de manière précoce l’apparition de cellules cancéreuses.

Alecia-Jane Twigger, l’une des chercheurs (ses) qui ont supervisé cette étude a indiqué : « Je crois qu’en étudiant les cellules du lait maternel humain, nous serons en mesure de répondre à certaines des questions les plus fondamentales concernant le fonctionnement de la glande mammaire telles que : comment le lait est-il produit ? Pourquoi certaines femmes ont-elles du mal à produire du lait ? Et quelles stratégies peuvent être mises en place pour faciliter l’allaitement ? ».

Celle-ci a ajouté qu’elle était remarquablement surprise et enthousiasmée à l’idée de trouver des cellules vivantes dans le lait maternel. Pour son collègue Walid Khaled, cette découverte va ouvrir des pistes importantes pour en savoir plus sur le cancer du sein et pouvoir le détecter plus tôt.