Anna Toumazoff, ancienne étudiante de Sciences-Po Toulouse, est une féministe engagée, de ses propres dires une « activiste ». Pour preuve, après avoir été à l’origine du hashtag #ubercestover, elle est actuellement au cœur de l’actualité avec cette fois-ci le #SciencesPorcs qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Une experte en vulgarisation du féminisme
Anna Toumazoff est une militante. Une vraie. Cette diplômée de Sciences-Po Toulouse met ses talents d’influenceuse féministe au profit des femmes afin de libérer leur parole. « Mon objectif, en suscitant le débat auprès de larges couches de la population (au-delà donc des simples convaincues), est de toucher les hommes dans leur ensemble, mais aussi les indécises, les plus jeunes d’entre nous et enfin, et surtout, nos détracteurs ».
Elle a ainsi décidé de se servir de la puissance et de la viralité des réseaux sociaux pour diffuser sa vision du féminisme au travers notamment de :
- Neurchi de Féminisme, qui est un groupe de débat sur les thématiques féministes à vocation pédagogique et d’échanges ;
- @memespourcoolkidsfeministes, qui utilise l’humour pour diffuser de sérieux messages ;
- @cequeveulentlesfemmes, où l’on retrouve des vidéos et autres visuels afin d’analyser certaines thématiques.
Sa parole fait mouche et on la retrouve fréquemment auprès des acteurs de la scène politique, comme aux côtés de Laetitia Avia, ou encore en tant qu’intervenante à la Sorbonne.
Une femme militante qui ose dénoncer un « silence complice »
Anna Toumazoff ne s’arrête pas là. Elle n’a ainsi pas hésité à créer le hashtag #ubercestover, pour porter la parole de centaines de femmes victimes de chauffeurs VTC.
Plus récemment, elle a réitéré l’exercice en créant le hashtag #SciencesPorcs suite à de nombreux témoignages d’anciennes élèves d’IEP portant sur des agressions sexuelles et des viols. L’objectif ? Enfin dénoncer l’impunité dont jouissent les auteurs de ces actes mais aussi l’inaction flagrante de l’administration, ce qui n’est pas sans faire écho à l’actualité avec la démission de Frédéric Mion, directeur de Sciences Po Paris, suite aux agissements d’Olivier Duhamel. Depuis la création du hashtag, l’ancienne présidente de l’association féministe de l’école a reçu des centaines et des centaines de témoignages accablants. L’enjeu est avant tout pour Anna Toumazoff de mettre fin à ce « silence complice » et de libérer la parole de ces femmes, un point crucial pour leur permettre de se reconstruire. « Il ne faut pas laisser demeurer cette culture du viol » martèle cette femme engagée.